Claude
Féron nous a quittés au printemps 2012, il n'a pas eu le temps de
présenter
son nouveau tour de chant Couté.
Il nous reste ses musiques
qui continueront à faire vivre les textes de Couté. La
version retrouvée est un enregistrement sur bande réalisé en public en
1982 Claude
Féron préparait un nouveau tour de chant, il avait décidé de chanter de
nouveau les textes de Couté, cette fois dans la langue pastoisante de
Couté. Tout était prêt, les arrangements, les musiciens et même les
affiches, malheureusement il n'a pas eu le temps de donner en public
ses nouvelles chansons.
Mais il avait remis à son répertoire cette Enfermée qu'il n'avait jamais enregistrée. Nous avons la chance de pouvoir en proposer une version dite "de répétition", mais déjà bien au point : L'Enfermée 2012 (version de répétition) |
Claude Féron chantant "Va danser" |
En 1998, il avait enregistré cet album "Féron dit Couté :
![]() |
Le
patois de chez nous Les gars qu'a mal tourné Le discours du traineux L'odeur du fumier Idylle des grands gars... Chanson de l'héritier Monsieur Imbu La Toinon Le déraillement L'école Les électeurs Les p'tits chats Le foin qui presse La Julie jolie Etions-nous bêtes Les gourgandines Les Christ en bois Va danser |
CHRISTIAN SOENEN ET CLAUDE FERON TENTENT
L'AVENTURE PARISIENNE
Le spectacle " Féron dit Coûté ", interprété par Claude Féron et mis en scène par Christian Soenen, sera à l'affiche d'un théâtre parisien, du 23 mars au 6 avril 1996. L'aboutissement d'une belle aventure. Jouer à Paris faisait partie de leurs rêves les plus fous. Le samedi 23 mars, quand les trois coups retentiront dans le petit théâtre des Déchargeurs, il y a fort à parier que les cœurs de Christian Soenen et Claude Féron battront très fort. Imaginaient-ils, en novembre 1994, quand ils créaient ce spectacle à la salle polyvalente de Toucy, qu'un jour Gaston Couté, ce poète paysan, les mènerait jusqu'à la capitale ? Trop longtemps connu des seuls babas cool et autres adeptes du retour à la campagne, Gaston Couté est aujourd'hui redécouvert. On ne peut cependant accuser Claude Féron d'avoir voulu profiter d'un phénomène de mode. Entre lui et Couté, dont il connaît par cœur tous les textes, l'histoire d'amour dure depuis 1965. Pendant vingt ans, il a chanté Couté. D'abord seul, à la guitare, puis avec un, deux, trou, quatre musiciens. Il a tourné dans toutes les MJC de France, asuré les premières parties de Fanon et Ricet Barrier. Il est passé à " La chance aux chansons " et a enregistré un disque. Dix-sept poèmes En 1985, il vit comme une consécration son passage à la Mutualité, qui fait partie des salles parisiennes mythiques. Au lendemain de ce concert, il avait décidé de sauter le pas, de devenir professionnel. Mais la vie joue parfois des mauvais tours qui obligent à des détours. Un temps, le professeur d'arts plastiques du lycée de Toucy (Yonne) va oublier Couté et renouer avec son ancienne vocation, le théâtre, au sein de la troupe d'amateurs locaux, 1'AcitAdèle. " Un jour je me suis dit : ce n'est pas possible de laisser tomber Couté ", raconte-t-il. Seulement, au lieu de reprendre sa guitare, il demande à Christian Soenen de le mettre en scène, racontant dix-sept poèmes de Couté. " On est tous les deux Nivernais, et le patois de Varzy et Cosne est plus proche du palais solognot que le patois icaunais On a seulement gommé le roulage des " r " qui fait folklorique ", explique Christian Soenen qui a fait appel à une jeune accordéoniste, Sandrine Hugo pour incarner l'âme du poète. A Toucy, Auxerre et au festival du pays d'Othe, " Féron dit Couté " a attiré et séduit le public. Les deux amateurs sont connus dans le petit milieu du théâtre icaunais. A Paris le public ne les connaît pas et est l'objet de multiples sollicitations. Producteurs de leur spectacle, les deux artistes reconnaissent que pour eux l'enjeu est différent. |
A
chanter Gaston Couté, on
prend le risque d'être comparé à d'autres interprètes fameux du
Beauceron surtout quand on porte un nom qui sonne un peu comme le
meilleur d'entre eux... En posant le disque sur la platine, j'ai eu
d'abord un peu peur pour Claude Féron; et puis, progressivement, j'ai
oublié ce sentiment pour recevoir la sincérité de ce nouveau pour moi,
en plein coeur. Si le traitement musical n'est guère original, l'émotion passe car on sent la révolte du chanteur, soeur de celle d'un auteur, d'une oeuvre tellement fondamentale qu'elle n'aura de toute façon jamais trop d'interprètes... Jacques VASSAL (Paroles & Musiques - Avril 85) |