LE P'TIT CREME
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SARAN -
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Une sélection "Site en Beauce" : Leur site à eux !
Leur dernier album "Sur le
Pressoir" | Le
P’tit crème vient d’éditer un nouveau CD d’hommage à Gaston Couté.
Après Les électeurs, voici donc
une nouvelle cuvée intitulée Sur le
pressoir ! Onze textes de Gaston Couté cohabitent avec
une chanson de François Béranger intitulée Tous
ces mots terribles. Sûr que s’ils avaient été contemporains
ces deux gars là se seraient acoquinés et auraient bu quelques gorgeons
ensemble. Ce
nouveau CD rassemble ainsi La Toinon,
Monsieur Imbu par Bernard Gainier,
La chandeleur ou Saoul mais
logique et Les tâches, puis
Le tournevire aux
vaisselles ou des textes que je découvre comme La
chanson du braconnier, Le deuil du moulin ou
la chanson du dimanche. Sûr
aussi que je ne suis pas la
spécialiste de Gaston Couté de la tribu des Reimsoreille, mais on m’a
offert ce CD et je me suis prise au jeu ! La
poésie populaire de Gaston Couté guide l’interprétation d’artistes
comme Bruno Daraquy ou Bernard Meulien, alors que Le p’tit Crème a opté
pour une interprétation plus contemporaine, moins patoisante et plus
chantée qui met bien en valeur l’éternelle actualité des textes de
Gaston Couté. |
Fondé en 1992, ce groupe orléanais mêle chant, mandoline, basse, accordéon, guitare et percussions. Il joue du blues, du country et du folk, en interprétant le poète bauceron Gaston Couté.
" Un
souvenir mémorable " selon le groupe, mais aussi un déclic,
puisqu'ils décident, dès lors, de chanter du Gaston Couté. Le succès
ne se fait pas attendre, malheureusement sans Rachel qui, pour des
raisons professionnelles, doit quitter le groupe. Arrive alors Estelle et
son accordéon, qui les accompagne dans les bars-concert de la ville, le
Paris-Londres ou le Caveau des Trois-Maries par exemple. Pourquoi
Gaston Couté ? "Parce qu'il était du coin comme nous et surtout
pas comme tout le monde ! ". " Je connais les textes de Gaston
Couté depuis toujours. Son état d'esprit correspond à nos idées!
" rajoute Jean, le leader. Les musiciens du " P'tit Crème " aimeraient bien lui lancer un autre clin d'œil en interprétant ce répertoire dans sa ville natale de Meung-sur-Loire. LA
REPUBLIQUE DU CENTRE – 20 JUILLET 1998 |
Dimanche 15 octobre 2000 – Bibliothèque d'Auxerre Ils avaient fait ça bien
à la bibliothèque d'Auxerre! Partout sur les murs, sur les vitres et même
sur l'ordinateur qui gère les prêts, l'affiche rouge du P'tit Crème
avec un énorme Gaston buvant son café… Pas mal ! Ils auraient pu
faire de cette journée du livre une journée Prévert comme tout le
monde. Non ! Couté… Et pourtant ici, il y en a des clochers. A première
vue, c'est pas des anars dans le coin ! D'ailleurs, la bibliothèque
municipale ressemble à une église laïque, mais sans clocher ni
cloches à l'intérieur… Le spectacle était à 15h30… dans l'auditorium ! Oui, l'auditorium… Si Couté avait su qu'un jour il aurait sa place dans un auditorium, il ne serait pas monté à Paris, il serait venu à Auxerre… comme entraîneur de foot peut-être. Parce que, quand même, il y avait foot ce jour-là : la Bourgogne allait se taper sur la gueule avec le Bordelais. Et les affiches du match étaient encore plus grandes que celles de Couté et puis ils en avaient mis partout ! Gaston allait avoir la partie difficile ! Et finalement, non ! L'auditorium était plein… Il y avait au premier rang trois dames d'un âge respectable qui avaient dû se dire que le P'tit Crème ça devait être un thé dansant ou un goûter. Dans le fond, habillés tout en sport avec la casquette de rappeur, étaient assis quatre petits beurs (je ne savais même pas qu'il y avait une banlieue en Bourgogne) : Nick Gaston, ça sonne un peu la zone ! "Il a soupé du louép de su' le tenv' à la rètte..." Il y avait même le pharmacien d'Auxerre, avec sa femme et ses deux fils, aussi mon beau-frère, ma belle-sœur et mes neveux. Bref ! Il était plein comme un œuf, l'auditorium… Et en face, les gars du P'tit Crème avec tous leurs instruments. De gauche à droite, Michel Monnier à l'accordéon,François Gerbel à la basse, Cédric Vingerber à la batterie (plutôt un ensemble de gamelles en cuivre et de poêles à frire), sur le devant de la scène la guitare et le tabouret de Jean Foulon,le chanteur, et enfin Bruno Méranger à la guitare électrique près de la mandoline. Plus loin, dans un coin, Bernard Gainier, qui avait déserté ses bords de Loire pour les bords de l'Yonne. Les gars étaient un peu tendus quand même, pas trop tournés vers la contrepèterie pour le quart d'heure… La presse locale, barbichette en bandoulière, fit son entrée et nous photographia. Deux flashes ! Je me demande à chaque fois pourquoi la presse locale, toujours libérée et/ou républicaine, prend des photos des spectateurs… J'imagine la tronche de mon beau-frère quand il va se voir dans le journal. Alors, Monsieur écoute du Couté ? Monsieur ne va pas au football ? Dur à gérer, tout ça… Moi, je m'en fous : je n'habite pas là-bas… Et puis, Hélène de la bibliothèque a introduit (c'est comme ça qu'on dit ?) le P'tit Crème. Et Bernard s'est levé, nous a dit qu'il se demandait bien ce qu'il était venu faire si loin de ses poules et ses canards. Il nous cita du Dimey !!! Du Dimey qui parlait de Couté : "J'entend
les violons... T'en souviens-tu, Marie? Et nous eûmes pour
commencer "La dernière bouteille"… Je ne
le répèterai pas à chaque fois, mais la prestation fut très bonne,
la musique très belle, avec des adaptations très personnelles (des
musiques de Gérard Pierron ou Marc Robine), mais surout des musiques
originales… et le public fut excellent. Un p'tit coup de jeune au
Gaston, ça ne fait pas d' mal ! Ce fut ensuite "Le
gars qu'a perdu l'esprit". Et là,
les p'tits beurs se levèrent… J'ai eu envie de leur dire
:"Restez et écoutez ! Gaston , c'est le grand père de tous vos
Stumy, MC et compagnie ! C'est un rappeur ! Il se sert de sa langue pour
dénoncer…" François, à la basse, les a regardés en souriant.
Et moi je n'ai rien dit… Pour nous convaincre, il enchaîna avec "Le gars qu'a mal tourné" et "L'odeur du fumier", s'accompagnant uniquement de son patois et du sourire narquois qui fleurit sous sa fine moustache de mousquetaire. C'était parti ! Il avait conquis les trois dames respectables du premier rang, qui avaient déjà oublié leur thé dansant… Les P'tit Crème revinrent pour "La complainte des Terr' Neuvas", "La Toinon", "L'amour anarchiste" et une petite nouvelle, toute mignonne et bien faite, "En revenant du bal". Ensuite, Jean, seul à la guitare, nous fit un très émouvant "Ramasseux d' morts". Ils redonnèrent alors la parole au barde gaulois qui se lança dans "Les Gourgandines". Quelle entreprise ! Près de cent vers à balancer comme ça… Il faillit même se planter "au mitan du frayé", mais une des dames respectables le ramassa en lui soufflant… les quelques mots qui le firent repartir. Attention, Bernard ! On ne rigole plus : des spécialistes sont dans la salle ! Et encore des chansons, qui swinguent et balancent, des blues musette : l'accordéon qui danse, la guitare qui pleure, la mandoline qui rigole ! Très chouette ! Vous auriez dû venir… J'ai attendu mon ami du Québec jusqu'à 10 heures du matin… et puis j'y suis allé sans lui ! Il aurait pu entendre "Après Vendanges", "A l'auberge de la route", "Le fondeur de canons", "Sur la grand ' route" et la "La Julie jolie", encore plus jolie que d'habitude, une nouvelle Julie, pas triste, plutôt java… "La Julie jolie, tsoin, tsoin !" Pas mal ? Plutôt bien même. Vous auriez dû venir… Pour répondre aux demandes
de son fan club, les trois gourgandines du premier rang, Bernard nous
dit "Monsieur Imbu" et "Les
conscrits"… Mais… il y a toujours un mais… Dans le public, quelqu'un aurait aimé entendre autre chose… Non, pas "Les conscrits", pas "L'idylle des grands gars..." Non ! Autre chose… Bernard chantant comme Freddy Mercury (il en a déjà la moustache) "We are the champions" avec l'accent de Meung-sur-Loire… Mais ce sera pour une autre fois ! Salut ! Vous auriez dû venir… d'autant que Bordeaux a battu Auxerre... |
1997
A l'auberge de la route
Paroles de Gaston Couté, musiques de P'tit Crème, sauf
contre-indications
![]() | 01
Le dernière bouteille G. Couté - G. Pierron 02 L'amour anarchiste 03 Le déraillement 04 A l'auberge de la route 05 Les fondeurs de canon 06 Sur un air de reproche G. Couté - G. Pierron 07 Après vendanges 08 Complainte des Terras-Neuvas G. Couté - F. Deguelt 09 Le deuil du moulin 10 Sur la grand'route G. Couté - M. Robine |